Gestion et maitrise des risques infectieux, la stérilisation investie d’une mission centrale
Zoom sur la stérilisation du Centre Hospitalier de Maubeuge, un service au cœur de la sécurisation de la prise en soins.
C’est un service totalement remis à neuf qu’ont rejoint les équipes de la stérilisation centrale fin juin « Cette unité impose des conditions règlementaires strictes notamment en matière de surpression » nous précise Sylvio De Zorzi, pharmacien responsable du service.
Si des aménagements techniques ont dû être réalisés et ont repoussé l’emménagement de quelques semaines, l’activité de stérilisation bat désormais son plein rue Simone Veil. Julie, agent de la stérilisation au CHM depuis 9 ans, le raconte : « On a débuté sur les chapeaux de roue car notre activité a été mise en pause plusieurs demi-journées pour permettre le transfert vers le nouvel hôpital (...) Il nous a fallu rattraper le travail qui n’avait pas pu être fait car sans stérilisation, c’est toute l’activité du bloc qui est impactée.»
Mais concrètement, quel est le rôle de la stérilisation ? Pour faire simple, les équipes procèdent à la stérilisation des DMR (Dispositifs Médicaux Réutilisables) utilisés dans les services et principalement par le bloc opératoire et le cabinet dentaire afin de réduire au maximum le risque de contamination par un microorganisme viable sur un article. A réception des matériels à traiter, une marche en avant se met en route selon un circuit et des espaces bien définis : pré-désinfection, lavage automatisé, conditionnement, stérilisation à 134° pendant 18 min, déchargement et contrôle qualité. « Pour qu’un DMR suive l’ensemble du circuit, il faut compter entre 4h et 6h » nous précise Julie.
Pour ce faire les agents du service disposent désormais de laveurs et d’autoclaves flambant neufs, couplés à un logiciel de gestion de la production dernière génération. Ce dernier permet notamment d’accroitre la traçabilité et d’optimiser considérablement la maintenance des équipements. « Nous devons nous adapter aux nouveaux locaux mais également à une nouvelle façon de travailler» précise Fatima. « Avant chaque étape, nous scannons une étiquette ce qui permet de tracer précisément le matériel. »