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Cette technique opératoire a été pour la première fois réalisée à Liège par le Dr Mitiku Belachew, chirurgien belgo-éthiopien en 1993.

 

Si l’anneau gastrique (gastric banding) a été beaucoup utilisé à ses débuts, il est actuellement en perte de vitesse majeure depuis plus de 10 ans. Il n’est réservé actuellement qu’à certaines indications très particulières au vu du nombre élevé de complications et ses moins bons résultats à long terme. La tendance actuelle est de retirer les anneaux placés il y a plus de 10 ans pour complication et/ou échec de perte pondérale à distance. La procédure de choix pour les patients éligibles à une nouvelle chirurgie est alors la conversion en bypass gastrique qui peut s’effectuer dans le même temps opératoire que le retrait.

 

Il s’agit d’un manchon siliconé ajustable qui est relié par un cathéter à un boîtier placé sous la peau devant le muscle, sous le sternum ou dans le flanc gauche. C’est une technique restrictive qui diminue le volume de l’estomac et diminue la quantité d’aliments ingérés en entraînant une sensation de satiété précoce par un ralentissement du bol alimentaire en amont de l’anneau.

 

Le cerclage gastrique est une technique chirurgicale ne comportant ni agrafage ni suture digestive, c’est pourquoi elle est associée à un taux de décès postopératoire plus faible.


Cependant, le résultat sur la perte d’excès de poids ou la diminution voire la disparition des comorbidités comme le diabète de type 2 est nettement moins bon que pour la sleeve ou le bypass gastrique.

 

L’anneau est ajustable, c’est-à-dire qu’il peut être gonflé ou dégonflé avec du sérum physiologique ou du produit de contraste (selon la marque) en fonction de la tolérance du patient. Des phénomènes d’auto-gonflages peuvent apparaître avec le temps, pouvant entraîner une impossibilité complète de s’alimenter par blocage complet (dysphagie), ce qui nécessite un dégonflage en urgence.

 

La perte d’excès de poids moyenne est de 40 %.


L’intervention dure généralement moins d’une heure, et est réalisée quasiment toujours par voie coelioscopique.


Le retour au domicile est habituellement autorisé le lendemain de la procédure mais dans certaines conditions, l’intervention peut être réalisée en hospitalisation de jour.


La mortalité inhérente à la procédure est inférieure à 0.1%.

 

Cette technique est considérée comme étant réversible ce qui est un argument a priori séduisant mais il convient de bien nuancer la situation. Il faut savoir que l’empreinte laissée sur l’estomac, la valve de recouvrement de l’anneau à partir de l’estomac (pour éviter un glissement de celui-ci) et le tissu cicatriciel sur la partie haute de l’estomac rend une chirurgie de révision plus difficile et surtout plus risquée. En plus, les patients ayant déjà eu un anneau perdent très souvent nettement moins de poids lorsque l’on réalise une nouvelle chirurgie bariatrique après échec de l’anneau. En effet, le métabolisme du corps s’est adapté à une certaine forme de restriction alimentaire . C’est une des raisons pour lesquelles les résultats de la sleeve gastrique (autre procédure restrictive) après anneau sont moins bons que ceux du bypass gastrique après anneau. Il va également sans dire qu’une reprise de poids après retrait d’anneau est la règle générale. S’il y a un projet de retrait de l’anneau, il est impératif de réaliser une gastroscopie afin de s’assurer de l’absence de migration intra-gastrique de celui-ci, auquel cas l’anneau sera retiré par voie endoscopique.

 

Les principales complications de l’anneau gastrique sont l’infection du boîtier (imposant son retrait), le glissement (slippage) de l’anneau, la migration de l’anneau à l’intérieur de l’estomac, le reflux gastro-oesophagien qui peut entraîner une oesophagite, les troubles de la motricité oesophagienne, l’occlusion intestinale sur enroulement autour du cathéter. Ces complications sont relativement fréquentes (de l’ordre de 30% à long terme).